(LIBRE) Reconnaissance dans un quartier qui n'en inspire pas

Depuis son arrivée dans cette ville qui ne lui disait rien qui vaille, Emmeline faisait des recherches. C’était là un peu les bases de son ancien travail d’Auror. Nouveau monde, pas de travail, ne signifiaient pas qu’elle devait perdre ses bonnes habitudes pour en prendre des mauvaises. Alors, elle se renseignait, du mieux qu’elle pouvait. Elle ne faisait pas assez confiance aux habitants pour aller leur demander de but en blanc où elle était, comment se nommait le lieu ou autres… Mais elle écoutait, elle écoutait beaucoup même. Même si ce n’était pas vraiment polie, mais la politesse, dans les enquêtes, on s’en moquait beaucoup, la plupart du temps. Elle avait juste besoin d’une réponse. Et ce moyen fut quand même utile car il porta ses fruits. Elle apprit qu’il avait dans cette ville étrange un endroit sombre, en tout cas, assez sombre pour les mères sermonnent leurs enfants pour les empêcher d’y aller, assez sombre pour les que les jeunes filles n’osent y aller seules une fois la nuit tombée, assez sombre pour les habitants fuient ce lieu comme la peste.

En tout cas, ces simples mots attisèrent la curiosité d’Emmeline, qui se dit qu’un endroit sombre, avec des types plutôt louches qui y rôdaient, était un endroit où elle aurait beaucoup de chances de croiser Pollux, son ancien fiancé. Elle ne rêvait de faire qu’une seule chose avec lui : le tuer, pour lui montrer sa souffrance, sa souffrance d’avoir vu ses parents tués sous ses yeux par lui, sa souffrance, d’avoir été torturé sous lui, sa souffrance d’avoir avorté d’un enfant de lui…

Emmeline se dirigea dans ce quartier mal famé, la baguette à la main. Elle avait quand même été la coéquipière d’Alastor Maugrey lors de leur chasse de Mangemorts et il n’avait cessé de lui répéter Vigilance constante. Elle se promenait maintenant dans ses ruelles sombres à la recherche d’une âme vivante. Mais rien… A douter de la vie puisse exister dans ce coin de la ville. Enfin, au détour d’une rue, elle entendit des pas…

Autre monde ou pas, les réflexes ne se perdaient pas pour Emmeline, qui avait gardé ses habitudes d’Auror. Elle ignorait si les Mangemorts étaient présents dans cet endroit dont elle ignorait tout, jusqu’au nom, mais elle sentait encore l’odeur du mal. Le mal ne prenait pas forcément la forme d’un Voldemort ou d’un Mangemort, et un Auror devait être prêt à en éliminer toutes les formes possibles et imaginables. C’est pour cette raison que la jeune femme se promenait dans un quartier que l’on pourrait qualifier de mal famé et qu’elle s’y promenait, espérant y trouver son ancien fiancé. Elle avait créé une source de lumière avec sa baguette afin de ne pas être surprise par l’obscurité. Mais elle n’y vit personne, jusqu’au détour d’une rue, où une voix la surprit.

Emmeline, ne sachant pas à qui elle avait affaire, menaça la personne qui venait d’immerger de l’obscurité de sa baguette et sans répondre à sa question, lui en posa d’autres, d’une voix dure.

« Votre prénom ? Votre profession ? Que faîtes-vous ici ? »

Elle ne prit même pas la peine de répondre à la gentillesse de son interlocuteur, la méfiance étant plus forte.