Edgar ♣ "Belle vous êtes ici reine."

Belle, assise dans la chambre qui lui a été donnée au château par un candelabre se laisse tomber la tête en arrière, observant le plafond au-dessus de sa tête. Cela ne fait que quelques jours qu’elle est dans ce château. Trois… autre, peut-être ? On oublie la notion du temps, quand on est coupé de tout, que l’on manque de repères, que nos seuls interlocuteurs sont des horloges, tasses, théière… Belle ne comprend pas trop ce qu’ils lui veulent, ces regards en coin qu’ils se lancent parfois en la regardant. Elle croit qu’ils parlent d’elle, mais elle ne peut l’affirmer et cherche encore à comprendre ce qui lui arrive, comment sa vie a put tant changer, comment il est possible qu’elle soit enfermée. Et elle cherche surtout à comprendre ce qu’ils lui veulent, avec leurs messes basses qui cessent chaque fois qu’elle arrive dans une pièce.

Quittant finalement la chambre, Belle promène dans les couloirs de la demeure, en regardant les objets travailler en silence, se coupant quand elle arrive dans un silence gêné pour certains. Et les autres caquettent, surtout lumière à vrai dire, comme pour noyer ses propos sous d’autres mots. Avec un soupir, elle évite l’aile Ouest qui lui est interdite et approche d’une fenêtre pour regarder le parc qu’elle ne peut atteindre, prisonnière. Les portes du château restent toujours closes, comme so on craignait qu’elle ne s’enfuit…. Elle s’enfuirait sûrement à vrai dire.

Elle ne s'attendait pas à ce que la bête soit délicate à vrai dire, mais comme il lui empoigne violemment le bras, la Belle ne peut pas s'empêcher de pousser un petit gémissement de douleur alors que, trop rapidement pour ses jambes, il l'entraine vers la pièce qu'il souhaite lui montrer. Si elle ne se débat pas, ce déplacement n'est pas des plus agréables mais le jeu finalement en vaux la chandelle quand il s'arrête devant une porte qu'il ouvre, pour montrer une bibliothèque immense. La jeune femme entre dedans, tourne sur elle-même pour voir tout les ouvrages, avec une impression de rêver. La demoiselle s'émerveille de tant de recueil, plus qu'elle n'en aurait vu en restant au village. Elle adresse un sourire à la bête.

"- Sont-ils tous... à vous ? Je n'ai jamais vu autant de livres dans un même endroit, il n'y a pas suffisamment d'années de vies pour... pour lire tout ça !"

Pourtant elle compte essayer, caressant déjà quelques reliures.

La jeune femme semble être on ne peut plus impressionné lorsque son interlocuteur dit avoir lut tout ces livres. Il lui semble qu'il y en a des milliers mais c'est peut-être le fait de n'en avoir jamais vu autant qui fait dire à la jeune femme qu'elle ne pourrait pas tout lire avant sa mort. Donc les lire tous est possible ? La belle en est toute excitée et hoche la tête pour valider leur pacte.

"- Je ne ferai pas un bruit et je ne touche pas à cette armoire mais... pourquoi donc ?"

Sa curiosité revient au galop.

Surprise par le caractère épouvantable et agressif de la bête, soudainement, comme cette dernière explose ce qui se trouve sur son passage, la Belle hoche la tête pour dire qu'elle ne touchera pas à cette armoire, mais elle ne promet rien. Parce que sa curiosité est piquée par la réaction disproportionnée de l'animal et qu'elle commence à trouver que beaucoup de choses lui sont interdites, comme l'aile ouest et cette armoire désormais.

Elle avance vers les étagères pour ne plus courroucer son hôte et elle choisit quelques livres.

La jeune femme approche de la bête comme cette dernière lui demande de le faire et elle tend la main comme la bête lui donne une bourse pleine de pièce. Elle observe celle-ci sans comprendre et se doutant que la bête lui donnera ses instructions, ce qu'elle ne manque pas de faire. Et c'est une énorme liste de courses qu'il lui donne. Elle hoche ma tête en espérant tout retenir.

"- Naturellement. Puis-je y aller tout de suite ?"