James "Bucky" Barnes ~ "Who the hell is Bucky ?" [fiche finie]

Lorsque l'enfant était enfant...
James Buchanan Barnes naquit un matin de fin de printemps, alors que le soleil se levait à peine. L'accouchement avait été long et difficile pour sa mère mais lorsqu'elle pris son enfant entre ses bras, toute la douleur et toute la fatigue fut oubliée. La famille de James vivait dans l'état de XXX et ils y vécurent le temps de l'enfance du petit brun. Dès qu'il fut temps pour lui de se scolariser, ils déménagèrent tous à New-York, où le père put retrouver sans trop de difficulté un emploi. L'enfant commença l'école. Il était curieux de tout, bagarreur au possible et ne savait rien faire de mieux que de voler au secours de toutes les fillettes se faisant ennuyer par les plus grands. Avec sa tête d'ange et ses grands yeux bleus, tous voyaient en lui un futur coureur de jupons.

À l'école, il fit également la rencontre la plus importante de son entière existence. Dans sa classe était scolarisé un petit gringalet blond qui se faisait harceler par tous ceux un peu plus épais que lui, c'est à dire la majorité des enfants de son âge. Sans savoir pourquoi ni comment, sans même y avoir réfléchi, James le prit sous son aile. Très vite, ils devinrent inséparables. Si l'on en voyait un on pouvait être certain que l'autre n'était pas bien loin.

Lorsque l'enfant devint grand...
Leur amitié résista au temps et lorsqu'ils quittèrent l'école, ils restèrent très proches. James, surnommé Bucky par son ami Steve, avait gardé cet image de coureur de jupon. Les temps étaient durs, une crise économique s'abattant lentement mais surement sur le monde entier, mais le brun profitait de chaque instant que la vie lui offrait. Il s'était découvert une attirance certaine pour les garçons mais cela n'étant ni normal ni autorisé, il avait réprimé cela. À la place, il sortait chaque soir avec une fille différente, s'efforçant d'en présenter autant à Steve, qui de par son caractère timide et son physique moins avantageux, ne trouvait pas chaussure à son pied.

Lorsque la guerre se déclara en Europe et que leur pays devint allié de la France et de l'Angleterre, les deux amis voulurent s'engager. Steve par honneur et par respect envers son père, mort lors de la première guerre. Bucky pour protéger Steve. Mais le blondinet était sans cesse refusé, à cause de son physique et de ses problèmes de santé. Finalement, le brun fut nommé sergent dans le 107e régiment – celui que Steve aurait voulu intégrer – et il parti pour le front.

La guerre était plus dure, plus froide et plus sanglante que tout ce qu'il aurait pu imaginer mais au moins il savait son ami en sécurité de l'autre côté de l'océan. C'était évidemment sans compter sur cette tête de mule de blondinet qui vint finalement le retrouver dans le camp ennemi où il avait été fait prisonnier. Steve avait accepté qu'un scientifique le prenne comme cobaye et il était devenu un super soldat, n'ayant plus besoin d'être protégé. Un moment, Bucky se demanda si Steve allait le garder près de lui mais les deux étaient trop proches pour que ce ne soit pas le cas. Bucky intégra les Howling Commandos – division d'élite menée par Captain America en personne – en la qualité de Sniper. Durant toute la guerre, il ne quittait pas son ami des yeux. Il le vit tomber amoureux de Peggy Carter et lorsqu'il chuta du train à grande vitesse, il se précipita dans la mort en ayant l'assurance que Steve ne finirait pas sa vie seul et qu'il serait heureux.

Lorsque l'enfant perdit son innocence...
Une arme. C'était tout ce qu'il était, tout ce qu'il avait toujours été et tout ce qu'il serait toujours. Le bras armé de HYDRA, celui qui ne faiblissait jamais. Lorsqu'il était tombé de ce train, il n'était étonnamment pas mort. Les expériences que Zola avait fait sur lui plus tôt portaient leurs fruits. Son bras gauche fut arraché pourtant, ou coupé. Et à la place HYDRA lui en remit un. Bionique. Puissant. Assassin. Une arme. Son bras étant une extension de lui-même, il était lui-même une arme.

Il s'éveillait, recevait ses ordres de missions et partait. Il tuait, volait, assassinait, mentait, trompait. Il réussissait et revenait avec la preuve d'un décès, une arme chimique ou des document top secrets. Il les donnait à HYDRA et HYDRA le remettait en sommeil jusqu'à la prochaine fois où ils auraient besoin de l'arme. Il oubliait aussi, tout ce dont il n'avait pas besoin de se rappeler.

Parfois il avait des impression fugaces comme cette jeune femme rousse comme le diable à travers qui il avait tiré pour atteindre sa cible. Il ne savait pas si elle était un rêve, un cauchemar, ou peut-être même la réalité. Il avait aussi cette impression d'une voiture accidentée aux milieu des bois et de regard perçant que cet homme lui avait lancé lorsque ses doigts métalliques s'étaient refermé sur sa gorge. Une fois encore il ne savait pas ce qui était réel et ce qui ne l'était pas. Mais il s'en fichait, ce n'était ni son rôle ni son devoir de se rappeler. Il obéissait, c'était tout. Il remodela l'Histoire et le monde selon la vision de HYDRA, jusqu'au jour où...

Lorsque l'enfant ne fut plus enfant...
Des souvenirs... De plus en plus proches, de plus en plus nets. Je me rappelle peu à peu de ma vie, avant le bras, avant HYDRA. Je me rappelle de l'homme sur le pont... Steve. Steve si précieux, pour moi, pour le monde surtout. Steve qui n'a cessé de croire en moi alors même que j'avais pour seule mission de l'assassiner. Steve que j'ai sauvé de la noyade car au fond de moi je sentais que s'il mourrait jamais je ne retrouverais qui j'avais pu être.

Après la chute de HYDRA, je me suis reconstruit, lentement. J'ai lu, beaucoup, j'ai été au musée, souvent. Puis je suis parti, m'éloignant de l'homme que j'avais toujours aimé. Je devais le faire, pour retrouver suffisamment mes esprits et ne plus jamais le considérer comme la mission qu'il avait été pour moi durant de trop longs mois. Ce fut lui qui me retrouva, et qui fut prêt à entrer en guerre contre le monde entier pour ma liberté. Ce qu'il fit, me permettant à nouveau d'être libre et moi-même. Je pris cependant la décision de retourner en sommeil. La cryostase étant le seul moyen pour moi de ne pas être un danger. J'avais vu dans les yeux de mon ami qu'il regrettait tous ces mots qu'on ne s'était pas dit, tout cet amour planant entre nous depuis près de 70 ans. Mais cette fois encore je le quittais en le sachant ayant la possibilité d'être heureux avec une Carter. Pas la même, mais en tout cas il l'aimait bien elle aussi. Je m'endormis donc le coeur léger et me réveillai quelque instant plus tard, dans un lieu totalement inconnu.

J'étais dans une ville... Une ville qui n'était ni au Wakanda ni proche d'un lieu que je connaissais. Une ville remplie de gens étranges qui ne semblaient pas venir du même monde que moi...