Que fais je dans cet endroit? (PV Emmeline Vance)

Comme Barry, Emmeline était perdue dans ce monde, qu’elle ne connaissait pas. Elle patrouillait tranquillement dans un couloir de Poudlard, quand elle s’est réveillée d’un coup, ici. Elle n’avait pas compris comment cela s’était passé… Elle ne se souvenait même pas d’une transition, de s’être endormie et elle ne comprenait toujours pas ce qu’elle faisait ici. Était-ce une forme ancienne de magie ? Un mauvais sort qu’on lui aurait lancé ? Elle ne pouvait pas répondre à ces questions. Une autre chose qu’elle avait encore du mal à comprendre, c’était tous ces mélanges… Elle retrouvait des repères de son monde comme Poudlard, qui se dressait toujours fièrement debout, elle retrouvait une partie de son lieu de travail, elle retrouvait des personnes qu’elle connaissait, mais elle voyait aussi des choses étranges, des choses qui se mélangeaient… Des scientifiques mélangés à des sorciers, des contes de fées mêlés à la réalité…

Mais malgré toutes ces incompréhensions, Emmeline continuait son travail. Nouveau monde ou pas… Elle menait des enquêtes, se renseignait, cherchait le mal… Elle continuait sa lutte contre le mal. Elle ne voyait pas pourquoi elle arrêterait… Peut-être que dans ce monde, le mal ne s’appelait pas Voldemort et n’avait pas comme armée les Mangemorts, mais elle sentait qu’il y avait une autre source de mal, il fallait juste la trouver pour mieux l’éliminer. C’est vrai qu’elle devra peut-être changer d’alliés mais pour le moment, rien n’était clair.

Alors qu’Emmeline marchait dans les petites rues du quartier, au détour d’une ruelle, elle entendit une voix. La jeune femme était d’un naturel méfiant, et ce n’était pas son mentor qui ne cessait de lui répéter « VIGILANCE CONSTANTE ! », qui allait la rendre plus confiante. Elle sortit donc sa baguette pour s’en servir, au cas où. Elle fut surprise en voyant à qui elle avait affaire. L’homme, à qui elle faisait face, était assis sur un banc, et semblait abattu… Après l’Auror n’était pas certaine, elle n’était pas vraiment douée avec les sentiments. Elle ne connaissait que la justice et la vengeance. Mais elle ne savait pas qui était cette personne et si cela trouve elle attendait juste que la femme baisse sa garde, et au passage, sa baguette pour ensuite mieux l’attaquer par la suite. Ainsi, Emmeline leva encore plus sa baguette et fit juste un peu plus de bruit pour faire comprendre au jeune homme qu’il n’était plus seul. Peut-être qu’elle pourrait essayer de deviner ses véritables intentions.

Emmeline ne savait pas comment agir. Dans ce monde, elle avait beau essayé de retrouver ses repères, elle n’y arrivait pas. Elle voyait Poudlard, elle voyait son lieu de travail, elle voyait des sorciers qu’elle avait connu dans le monde dans lequel elle avait toujours vécu comme Rogue, comme McGonagall, comme des élèves qu’elle avait croisé lors de ses patrouilles dans la célèbre école de sorcellerie. Mais il y avait aussi tellement de choses qu’elle ne connaissait pas et dont elle se méfiait. Etait-il bon ou au contraire, une fois persuadé que personne ne les surveillait, commettait-il des atrocités ? Elle n’en savait rien et elle préférait s’assurer par elle-même. Les beaux parleurs existaient sûrement aussi dans ce monde. Elle avait déjà entendu des hommes respectables dans la société critiquaient les criminels alors que plusieurs mois plus tard, ils se retrouvaient entourés d’une horde d’Aurors prêts à les mener directement à Azkaban. Donc, elle préférait toujours s’assurer par elle-même.

Quand le jeune homme, dont Emmeline ignorait tout, jusqu’à l’identité, remarquait qu’il n’était plus tout seul, il se leva, sans faire un pas dans la direction de la sorcière. Il craignait peut-être de ce qui lui arriverait s’il s’approchait trop rapidement et d’une manière trop proche de la jeune femme. Il commença à prendre la parole. Déjà, c’était plutôt bon signe, il semblait parler la même langue, il n’y aurait pas le problème de la barrière de la langue, qui, il fallait se l’avouer, pouvait être franchement embêtant. Il fallait prendre les services d’un interprète, lui faire confiance, alors que peut-être il leur mentait. Mais là, il n’y avait pas ce problème. Il lui dit qu’il ne fallait pas avoir peur, que lui aussi était dans la même galère. Il s’appelait Barry Allen et était scientifique. La sorcière avait toujours vécu dans la magie descendant d’une famille de sang-pur, donc tout le domaine des sciences lui échappait complètement et elle ignorait en quoi consistait le métier de son interlocuteur. Il venait lui aussi d’un autre monde. Il lui demanda enfin ce qu’il pouvait faire pour qu’elle puisse abaisser cette baguette qu’elle tendait toujours aussi fièrement face à elle en direction de l’inconnu.

« Enchantée, Monsieur Allen, mon nom est Emmeline Vance, et je suis Auror au Département de la Justice magique, situé dans le Ministère de la Magie. Je ne vous conseille pas d’essayer de commettre une seule action à mon égard ou je vous lance immédiatement et sans aucun remord un sort de stupéfixation. Je sais contrôler ma baguette, elle ne vous jettera aucun sort si vous ne faîtes aucun geste pour en mériter un. Donc, à vous de faire en sorte que je n’éprouve aucune méfiance à votre égard, finit-elle d’une voix sèche. »