(Sevelia) L'amour ignore sa profondeur jusqu'au jour de sa séparation. FLASHBACK

C'est le matin et l'homme s'est levé comme d'habitude dès l'aube pour travailler un peu, mais il s'attarde dans ce lit qu'il partage avec une magnifique brune. Il la regarde, la contemple d'un regard doux et amoureux. Puis la tristesse voile ses yeux comme il songe que bientôt, son lit serait incroyablement froid. Il la perdrait à tout jamais et pourquoi? Tout simplement parce qu'il devait la protéger d'un danger. Danger qui venait de revenir. Son principal but pour commencer est de faire le ménage dans les relations de ses Mangemorts et éliminer ceux qu'il pourrait considérer comme impure. Puisqu'il devait mener à bien la mission donner par Dumbledore, Severus avait retrouvé les Mangemorts et regagner la confiance de Voldemort. Sa douce et tendre partenaire serait immédiatement découverte par le mage noir et assassinée sans la moindre pitié. Il devait l'éloigner de lui, il ne pouvait pas faire autrement. Il caresse doucement sa joue avec légèreté avant de venir embrasser son front. Il devrait la briser pour mieux la protéger...

Dans le grand lit que la potionniste partage avec son compagnon, dix ans plus vieux qu’elle, la voilà qui commence à se mouvoir sous les couvertures après une nuit d’amour. Et comme le matin se lève elle affiche un grand sourire, fière et heureuse de la nouvelle qu’elle a à lui annoncer. Sa main se pose sur son ventre et elle le caresse doucement, protectrice envers l’enfant qu’elle porte. Leur enfant. Sera-t-il un garçon, une fille ? Pour le moment elle l’ignore tout à fait. Elle se tourne vers Severus en souriant, vient voler ses lèvres.

«- Bonjour mon amour… Bon matin... » souffle la sorcière en venant plus près de lui, inconsciente de ce qui se trame dans l’ombre, inconsciente de ces tourments qui lui sont réservés en ce jour où, pourtant, tout semble lui sourire. En ce jour où elle est sensé annoncer à l’homme une excellente nouvelle.

Douloureusement, il répond à son baiser. La veille, ils avaient passer une dernière nuit. Il n'avait pas pu résister de l'aimer à la folie. Il avait eu besoin de ce corps chaud contre le sien. Au moins une dernière fois. Elle allait lui manquer et il se dégouttait lui-même de devoir lui faire du mal. Pourtant, il devait le faire. Donc, il la laissa l'embrasser sans réagir. Elle lui souhaite bonne matin. Lui, il reste froid.

- Allez, lève-toi si tu veux aller achetez ton matériel de potion!, il dit avec un ton sans appel comme il se lève pour s'habiller puis il descend en bas pour l'attendre.

Cela avait probablement été l'une des meilleures nuit de sa vie, sans qu'elle ne sache pourquoi. Elle met cela sur le compte de la grossesse et la nouvelle de celle-ci pour sa part. Mais il lui a semblé, et elle ne peut se l'expliquer, que le sorcier lui faisait l'amour avec plus d'envie et de désir que jamais. Un désir passionné, un désir dévorant. Non, elle ne peut pas comprendre qu'il l'a aimé comme si c'était la fin parce que justement, ça l'était. Lui le savait. Pas elle. Et alors qu'elle s'imagine qu'ils ont toute la vie devant elle, la brune affiche un large sourire.

Un sourire qu'elle perd un peu devant sa froideur. Après une telle nuit, elle s'attendrait à mieux. Elle s'attendrait à ce qu'il soit de bonne humeur. Mais non. Elle soupire. La nouvelle de tout à l'heure le rendra peut-être plus heureux. Elle sourit doucement en songeant à cela. Oh il sera si surpris. Se levant, la jeune femme s'habille rapidement et rejoint le sorcier, venant contre lui.

"- Mhh tu sais chéri, j'aurai quelque chose à te dire tout à l'heure. Que je t'aime, déjà mais ça tu le sais déjà." dit-elle amoureusement en venant contre lui.

Elle arrive dans son dos et il soupire comme elle se glisse finalement entre ses bras. Il aimerait pouvoir la presser contre son torse, chercher ses lèvres, lui dire qu'il aimait. Ça lui brûlait la langue, mais il se contenta de lever un sourcil, de pincer les lèvres et la forcer à reculer assez pour ne pas risquer de sombrer dans son besoin d'elle. Son masque enfiler, hors de question qu'elle le brise par mégarde.

- Si tu veux. Bon, donne-moi ton bras, on y va..., ll dit en roulant des yeux.

Ne comprenant pas pourquoi le sorcier la repousse, Eleonora le regarde la lèvre tremblotante. Elle ne comprend pas ce qui se passe. Elle ne peut pas. Comment le pourrait-elle alors que le sorcier face à elle ne l'a jamais repoussé depuis qu'ils se connaissent ? La brune le regarde sans comprendre.

"- Qu'est-ce qui ne va pas chéri ? Je te sens... contrarié. On a pourtant passé une bonne soirée non ?" murmure-t-elle en revenant contre lui.

* Il soupire, fait semblant d'être contrarié, mais finit par la presser contre lui.*

- Je n'ai pas envie de parler..., il se contente de dire sans répondre à son commentaire sur leur bonne nuit.

Alors, il lui agrippe finalement le bras et ils transplanent dans la boutique de potion et il s'éloigne d'elle vers le vendeur pour savoir si sa commende était prête. Lorsqu'elle se trouvait trop près de lui, il allait dans une autre ranger, essayait de mettre de la distance physique entre eux. Il ne pouvait pas se permettre de se faire transparent.

Sans comprendre la distance de son cher et tendre, la brune de promène dans les rayonnages à la recherche de divers articles dont elle a besoin mais le comportement du sorcier etonne la jeune femme et elle finit par se poser des questions. Le regardant la jeune femme finit par poser tout ses articles et elle transplane pour rentrer chez eux et se faire un thé.

Après ses achats, il la rejoint chez eux et l'ignore volontairement en entrant dans la cuisine et se faisait un café, comme s'il cherchait à faire comme si elle existait pas. Il avait vu toute son incompréhension et sa tristesse. Que ne ferait-il pas pour s'excuser et s'éloigner loin de l'Angleterre avec elle et refaire leur vie loin du danger? Mais il n'avait malheureusement pas le choix... Jamais ça ne lui avait semblé aussi dur de dire ces mots. C'Est fini... Il n'y a plus rien de possible. Les prononcés n'est pas compliqué en soit, mais c'Est la blessé qui sera le plus compliqué, la connaissant, il ne pouvait pas lui dire la vérité, elle lui dirait qu'ils trouveraient une solution et qu'ils n'avaient pas à se séparer et il flancherait. Il devait la blesser au point à ce qu'elle le déteste.

- Mais quelle imbécile! Je t'avais dit hier d'acheter du café!, il dit en lui montrant le peau vide.

Évidemment, l'homme aurait pas monter le ton, ni insulter sa compagne pour seulement un oubli, mais il fallait bien, un jour ou l'autre, mettre fin à ce calvaire.

Eleonora regarde le sorcier sans rien y comprendre. Il ne lui avait jamais parlé comme cela et ça fait mal. La brune a la bouche grande ouverte en O des plus surpris. Non, quelque chose ne va pas elle le sait, mais ne comprend pas de quoi il s’agit. Elle ouvre le placard et lui montre les trois pots qu’elle a acheté la veille au soir quand elle a fait un saut à l’épicerie pour acheter la viande. Elle ne dit rien, ne lui reproche même pas son comportement, qu’elle cherche surtout à s’expliquer. Mais rien dans son esprit ne lui semble bien, ne lui semble expliquer ce drôle de comportement. La jeune femme porte sur lui un regard triste et incompréhensif.

«- Tu ne m’as jamais parlé comme ça chéri...» fait remarquer la jeune femme avant de poser sa tasse. Elle le rejoint alors et vient se blottir contre lui, espérant l’apaiser par sa présence. Parce que ça marchait toujours. Mais pas aujourd’hui, sans qu’elle ne puisse le savoir. «Quelque chose ne va pas… j’ai fais quelque chose de mal ? C’est au travail ?» demande la brune peinée.

Il le savait, évidemment qu'elle avait fait les courses. Ah... Que c'était dur de voir a tristesse dans ses yeux. Elle s'approche de lui, se pressant contre son torse. Il ne bouge pas plus que la dernière fois, mais reste comme ça un peu plus longtemps. Il avait du mal à parler, à trouver les mots justes tellement il avait l'impression de faire la pire erreur de sa vie. Il se recule, attrape le pot de café et se prépare sa boisson en lui tournant le dos.

- Ce n'est aucunes de ces deux réponses..., il se contente de répondre en regardant par la fenêtre.

Si elle le lui avait dit plus tôt pour l'enfant, probablement qu'il aurait fait marche arrière et ce serait excusé, lui aurait expliqué le problème puisque protéger un bébé en même temps que soit-même, c'était beaucoup plus compliqué en soit et il s'en serait voulu s'ils leurs étaient quoi que ce soit. Mais comme elle n'a rien révélé, lui non plus.

- Tu es pâle comme la mort, tu fait peur à voir..., il dit avec un ton de dégoût.

Elle ne comprend toujours pas et son regard se tourne vers son cher et tendre dont elle ne voit que le dos. Avec son étrange comportement, elle n’en oublie pas la nouvelle qu’elle a à lui annoncer non bien entendu, mais elle n’ose pas le lui dire. Dans son esprit, elle le fera simplement plus tard, ce n’est qu’une question de temps. Dans l’esprit de la potionniste ils ont tout le temps qu’ils veulent, elle ne comprend pas encore que c’est la fin, que Severus la quitte, qu’elle va vivre l’une des pires… la pire, en fait, journée de sa vie. Suivie de beaucoup d’autres. Elle ne sait pas que d’ici peu son visage sera inondé de larmes, ni que dans les jours à venir, les semaines, les mois, les années, sa dépression sera telle qu’elle en perdra le rire, le goût de la vie, des formes…

«- Mais je suis comme j’ai toujours été Severus… Comme je suis depuis que tu me connais. » fait remarquer la sorcière en prenant un morceau de gâteau dans le frigo. «Tu en veux ? » demande la jeune femme en lui servant déjà une part.

L'homme se tourne comme elle lui propose un dessert. Rapidement, il a une part de gâteau dans les mains qu'il regarde un moment avant de le jeter rageusement au sol.

- Ton horrible gâteau forêt noir est pas mangeable! Je n'en veux pas!, il s'écrit en colère contre lui-même. Ramasse les débris...

Le sorcier quitte la cuisine pour se rendre dans le salon et lire son journal afin d'avoir quelque chose à se mettre devant les yeux et l'empêcher de voir son expression. Il s'en voulait tellement de lui faire du mal comme ça...

La jeune femme le regarde toujours sans comprendre, la lèvres tremblante et elle commence à imaginer que l’homme est sous l’emprise d’un sortilège. En hoquetant comme le vase commence à déborder, elle ramasse les débris, se coupant au passage et elle pousse un juron. Bientôt il n’y paraît plus dans la cuisine mais, sans prendre le temps de soigner sa main qui saigne encore de sa blessure, la brune rejoint le salon et pose son regard sur lui.

«- Mais qu’est-ce qu’il y a chéri aujourd’hui ? Je veux t’aider, je veux comprendre… Je ne comprend pas ce qui t’arrive ! Cette nuit tu étais si… amoureux et… et ce matin tu es… si différent si… tu n’as jamais été comme ça avec moi !» souffle la brune en retenant difficilement ses larmes.

Elle arrive, elle lui demande ce qui ne va pas, pleure. Il se sent mal et restant dans son journal, ignorant sa réplique un moment le temps qu'il laisse la boule dans sa gorge se défaire. Il finit par remonter son regard vers elle et il lui lance un regard froid.

- Hier soir, je n'ai fait que prendre ce dont javais besoin, ne te fais pas d'illusion, je ne t'ai pas " fait l'amour", il dit en se levant pour se placer devant elle. Comment pourrais-je seulement t'aimer?! Je vais être honnête cette fois, parce que je ne suis plus capable de faire semblant... Je ne t'ai jamais aimé.

La jeune femme blêmit. Pour le coup, elle ne fait même pas attention à tout ce qu’il lui dit de mal et qu’elle sait faux au vu de ses gémissements, à lui aussi, quand la jeune femme prend le dessus. Non, tout ce qui lui importe c’est le fait qu’il demande comment il pourrait l’aimer, le fait qu’il dise ne l’avoir jamais aimé. Dans sa poitrine, c’est un grand vide que la jeune femme ressent, elle a l’impression de s’étouffer, de manquer d’air. Les larmes dévalent sur ses joues et elle n’y fait pas attention. Les souvenirs lui reviennent en masse. La conférence à laquelle ils se sont connus, l’intérêt qu’il a manifesté pour ses recherches, leurs sorties pour boire un verre, leurs rencontres chez elle qui avaient abouti un jour à un jeu sur le canapé… Tout cela revient à elle. La fois où ils ont été attaqués en pleine nuit, leur premier noël, le jour où ils se sont installés ensemble… Elle se jette au cou du sorcier en pleurant avant de taper son buste.

«- Non… NON ! Non ce n’est pas vrai tu mens ! Dis moi que c’est pas vrai. Je t’en supplie Severus… Dis-moi… Dis-le moi... » souffle-t-elle pitoyablement sans oser le regarder, en se serrant contre lui. « Non… NON. Non c’est pas vrai… Pas vraie ! Je… Je ne… » elle hoquette. «Non...» demande-t-elle encore implorante, triste, inconsolable.

Elle se jette dans ses bras, le supplie, plus comme une Madeleine. Il la repousse brusquement en s'en voulant grandement de cet horrible adieu qu'il lui offrait.Il avait envie de vomir rien qu'à songer de ce qu'elle allait imaginer sur lui. Jamais il aurait pu l'utiliser. Il la garde à bout de bras, lui jette un regard tellement dégoutter qu'il devait penser à James Potter pour le garder. Sans demander son geste, il s'enferme dans leur chambre. Il se dépêche de prendre son collier favori - il le lui avait remis- où il cacha à l'intérieur un petit message qui ne se dévoilerait qu'une fois tout danger écarté. Une fois fait, il le remet à sa place avant de commencer à prendre ses vêtements et les mettre rapidement dans sa valise dans un tapon. Il doit vitre partir, sinon il craque...

Comme le sorcier la repousse et la tient à bout de bras, la jeune femme continu de sangloter. Ce n'est pas possible pour la jeune femme. Pas possible de laisser faire ça. Pas possible de l'accepter. Non. Elle le suit quand il s'enferme dans leur chambre mais elle n'entre pas. Il ne lui en laisse pas l'occasion. La brune frappe le bois en pleurant et appelant le sorcier. Mais rien n'y fait. Se laissant tomber contre la porte qu'elle continu de frapper, Eleonora devient une frêle petite chose. Le début de sa descente aux enfers vient tout juste de commencer alors que ni l'un ni l'autre ne peut pour l'heure vraiment se douter de ce qu'elle vivra. La blesser ? Ce n'est pas le mot. Ella est détruite. Ça c'est plus juste.

* Une fois ses bagages faits, tous ses vêtements dans sa valise qu'il rapetissa d,un cou de baguette avant de mettre dans sa poche, il ouvre la porte pour trouver la jeune femme assise devant la porte. Il passe par-dessus elle et descend l'escalier sans un regard en arrière malgré son envie insaisissable de lui jeter juste un petit dernier. Cette fois, c'est le laboratoire de potion qui écope et il prend toute ce qu'il avait lui-même acheté. Il ne restait presque plus rien lorsque la seconde boite finie dans sa poche. Cependant, comme pour se faire pardonner, il laissa un instrument de potion qu'elle adorait utiliser et qui lui servait pour sa présente recherche. Elle le méritait bien. Il finit par le bureau où se trouvent les livres et il prend tous ceux qu'il avait lui-même acheté au fil des gens. Voilà, c'était comme s'il n'avait jamais vécu là. C'Est une fois dans l'entré qu'il marque un moment d’hésitation.*

Comme il passe par-dessus elle, exactement comme si elle n’était pas là, les larmes de la jeune femme redoublent. Elle a cette impression que sa vie se brise, que tout part en lambeaux. Oh certes elle va avoir un enfant bientôt, un enfant de lui mais… Comment se réjouir d’être enceinte dans ces conditions ? Affalée sur le sol la sorcière continu de pleurer pendant qu’il vide le laboratoire. Leur laboratoire, où ils potionnaient en s’adressant de petits regards furtifs. Quand la jeune femme descend les escaliers, le sorcier est dans l’entrée et semble hésiter. Ou elle ne sait pas trop. Mais elle se hâte de descendre, avec un dernier espoir fou. En titubant, frêle sur ses jambes sous l’effet de l’émotion, elle le rejoint et agrippe sa cape en pleurant toujours. La tête contre le dos du sorcier, elle pleure contre ce dernier.

«- Non… Non tu peut pas partir. Tu peut pas. Tu peut pas m’abandonner parce que je… je...»

Je suis enceinte. C’est ce qu’elle allait dire. Mais elle ne sait pas pourquoi, les mots ne franchissent pas ses lèvres. Peut-être est-ce la peur qu’il ne reste que pour le bébé et non pour elle qui la paralyse. Alors d’autres mots se font entendre à la place.

«- Je t’aime...» souffle-t-elle désespérément. «M’abandonne pas...»

Douloureusement, il se retient de se retourner, la serrer contre son torse et de lui dire qu'il l'aimait et qu'il s'en voulait terriblement de ce jeu terrible qu'il lui faisait vivre. Il doit raidir ses muscles, rester droit comme un piquer avant de se déloger rapidement et la regarder comme si elle avait la lèpre. Il ouvre la porte en l'observant avec une haine factice.

- Je te l'ai dis, Eleonora, je ne t'aime PAS! JAMAIS je t'ai aimé, est-ce clair? Rentre ça dans le crane, tu as été un bon plan pendant ces quelques années, mais tu commence à être un peu vieille. J'ai besoin de nouveauté, d’excitation! Tu veux qu'on s'installe, qu'on se mari, fonde une famille... Je ne suis pas ce genre d'homme! Je ne peux pas rester enfermer dans cette cage dorée, c'est fini! Reste en dehors de mon chemin...

Voilà, il quitte la maison et il transplane sans même un regard dans la maison du chemin du Tisseur. Une fois à l'intérieur, il se met à hurler et balance tout au travers la pièce avec rage, brisant tableau, verre et bouteille sous sa main.

Elle se laisse tomber au sol quand il lui échappe, quand il claque la porte, trop frêle pour tenir debout quand tout s’effondre. Elle se recroqueville sur elle-même, ramenant ses jambes contre sa poitrine et pleure, pleure longtemps. Un peu vieille… Elle a toujours dix ans de moins que lui. Qu’ils fondent une famille… Et dire qu’elle porte son enfant. La jeune femme pleure de plus belle, en songeant qu’elle avait tout ce qu’elle voulait depuis toujours et a tout perdu d’un coup.

Couché sur le sol froid, la sorcière reste ainsi de longues heures. Jusqu’à ce que sa mère ouvre la porte et la trouve ainsi, poussant un petit cri. Ils devaient recevoir ses parents ce soir, la jeune femme l’avait complètement oublié. Son père la prend dans ses bras, la portant jusqu’au canapé où il la fait asseoir et chacun s’installe d’un côté de la brune pour la soutenir, la consoler. Ils comprennent qu’ils ont dû se disputer, Severus et elle. Mais sont franchement étonnés quand, en pleurant toujours, elle raconte qu’il est définitivement parti, qu’il ne l’a jamais aimé, qu’elle a été un jouet parce que son jeune âge était excitant. Elle leur dit, à eux, qu’elle attend un bébé depuis quatre mois, elle vide son sac, elle parle du déni de grossesse. Et aucun de ses deux parents ne sait encore que pour elle, ce n’est que le début de la descente aux enfers, alors que la sorcière quitte sa maison avec quelques effets pour « aller chez eux se remettre quelques jours ». Où elle reste en fin de compte jusqu’à la naissance de sa fille et même encore un peu après, dépressive et malade.