Lucifer ♣ Standing on the edge jumping into hurt Time and time again I will never learn...

C'était par excellence le lieu où Erica ne penserait pas à croiser quelqu'un de connu. Parce que, quand on fait ses courses, on prête rarement attention aux personnes qui nous entourent. Enfin, Erica en général est trop concentrée sur sa liste de courses, même si celle-ci est maigre, pour faire attention à qui que ce soit autour d'elle. Et les centres commerciaux sont souvent bien trop grand. Pourtant, on dit que le monde est parfois petit, c'est peut-être vrai. Et peut-être que la jeune femme va rapidement s'en rendre compte.

Tournant dans une allée du centre commercial, elle se dirige vers la grande parfumerie à l'élégante devanture. Elle n'en a pas trouvée d'autre en ville alors elle espère trouver son bonheur ici. Elle cherche une vendeuse et décrit ce qu'elle recherche, mais cette dernière semble aussi perdue qu'Erica, lui recommandant de trouver d'abord le nom du parfum souhaité. Oui, mais elle ne sait pas trop ce qu'elle cherche, en fait. Alors elle regarde les flacons pour dames, diffusant un spray sur les petits cartons testeurs prévus à cet effet. Mais elle n'est pas sûre d'elle.

La jeune femme doit bien avouer qu'elle repère l'odeur de Lucifer avant qu'il ne lui adresse la parole. Pour la simple et bonne raison qu'en vaporisant quelques parfums pour les sentir, il a également répandu le sien. C'est ce qui fait tourner la tête à la demoiselle alors qu'elle essayait pour sa part le fameux Insolence, de Guerlain, qu'elle n'avait jamais put essayer dans sa vie avant Crossover-Town. Pourtant le fait de savoir que l'homme est là n'empêche pas la jeune femme se sursauter quand il s'adresse à elle. Et de rougir quand il donne une information aussi gênante. La demoiselle cependant dort bien, pour sa part, avec la chemise du diable comme elle trouve ce parfum plaisant. Et plein de souvenirs même si elle ne le dire pas.

"- Monsieur Morningstar... la rouquine a un prénom, vous savez ?"

La jeune femme frissonne comme elle sent la présence de l'homme dans son dos, et qu'il s'amuse à la troubler tant et plus. Quand il lui fait essayer un parfum, elle hallucine devant le prix de ce dernier. Mais elle n'a pas le temps de refuser l'essaie, qu'il lui en met déjà sur le poignet avant de dire qu'il lui va bien. Sauf qu'elle ne pourra jamais se le payer et... comme s'il lisait dans ses pensées, il dépose une liasse de billets dans sa main, comme si ce n'était rien, en lui disant de se faire plaisir. Elle refuse et lui emboite le pas, tendant la main tenant l'argent vers lui.

"- Je ne peux pas dire oui... Pourquoi faites-vous tout ça ? Vous n'allez tout de même pas faire cela pour toutes vos conquêtes alors... pourquoi ? Quel jeux perfide menez-vous et qu'attendez vous de moi en retour ?"

Erica déglutit alors que le diable pose ses lèvres dans son cou. La jeune femme contre le mur et à l'abri des regards de tous se demande ce qu'il a en tête et elle espère qu'il n'est pas en train d'imaginer qu'ils pourraient... s'amuser ici. La rouquine le dévisage quelques secondes, avant de le repousser.

"- Et cela vous donnerait des droits à mon égard ? Je ne crois pas ! Vous aviez dit par ailleurs que ce serait quand je voudrais ! Pas selon vos désirs."

Elle lui adresse un regard noir quand il parle de ses amis. En même temps, ses amis la mettent rarement en colère en lui faisant des propositions indécentes. Ils savent se tenir pour leur part, ce qui ne semble pas être le cas de Monsieur Morningstar. Et quand il dit ne pas avoir envie d'elle, la demoiselle lui arracherait bien les yeux, avec beaucoup de plaisir. Comment peut-il tenir un discours comme celui-ci ? La jeune femme n'a pas envie de lui, non plus. Mais l'entendre dans la bouche de cet homme a quelque chose de vexant.

"- Puisque vous avez vu le flacon, vous pouvez toujours en acheter un et le sniffer à votre convenance !" répond la rouquine agacée.

Quand la jeune femme entend que le diable peut être fatiguée elle comprend qu'il a vu des filles cette nuit ou des hommes. Mais ce qui la dérange c'est qu'il puisse en faire un tel étalage comme s'il était fier de lui. Fier de son coup et dans un même temps il met encore en avant la perversité qu'elle déteste chez les hommes.

"- Ce qui est sûr c'est que vous ne gouterez plus de si tôt à cette perfection !"

Erica lève un sourcil comme l'homme lui fait un pari des plus alléchant, mais elle n'est pas certaine que ce dernier le jouera à la loyale tout au long de cette année. Une année entière à le supporter risque d'être lourd pour la jeune femme.

"- Pari tenu. Mais je réduit à trois mois. Vous êtes bien assez insistant pour que je ne veuille pas supporter ça toute une année !"

"- Si je n'ai aucune chance de gagner sur trois mois alors j'en ai encore moins sur toute une année. Je préfère me "contenter" de si peu de temps." répond la jeune femme en haussant les épaules.

Comme il demande à ce que la demoiselle joue le jeu cette derniere accepte en hochant la tête.

"- Je... répondrais."