Belle de Villeneuve ♣ "Vous m'apprîtes à démêler les apparences qui déguisent toutes choses. Je sus que l'image trompe, et nos sens et nos cœurs."

Native d'un petit village Français, le village de Villeneuve, Belle en porte le nom. La famille n'a jamais bougés, ils ont toujours habités à Villeneuve et les ancêtres de la jeune femme ont vu le hameau devenir un petit village. Des familles originelles, seule la sienne ne s'est pas éteinte, ce qui leur vaut cette appellation "de Villeneuve". Cadette d'une famille de six enfants, Belle ne ressemble en rien aux membres de sa famille, sinon ses parents. En grandissant, il devenait évident que plus ses sœurs étaient gâtées et capricieuses, plus l'enfant était pour sa part modeste et douce, ne s'intéressant qu'à la lecture. C'était toujours elle qui aidait ses parents, quand ses aînés se complaisaient à des banalités. Maurice aimait sa cadette pour cela. Parce qu'elle avait hérité de toutes les vertus de sa mère, sans jamais l'avoir connue pourtant.

Privée de mère des suites de la peste, Belle n'a jamais sut ce qui était arrivé à celle-ci. Le père n'en parlait jamais et les ainés, encore jeunes à ce moment là, n'avaient guère eut plus d'informations que la cadette. Ils lui avaient seulement apprit qu'un matin, leur mère n'était plus là. Madame de Villeneuve, ses enfants l'ignoraient, était partie en quarantaine mourir de la peste qu'elle avait attrapé à Paris en accompagnant Maurice dans un de ses déplacement. Riche marchand, il lui arrivait souvent de s'absenter pour gagner la capitale et y mener ses affaires, laissant ses filles aux bons soins de leurs gentilshommes et la pauvre Belle, face aux demandes de Gaston.

Mais il y a quelques temps, le cheval paternel revient seul à la maison, sans Maurice, sans carriole et alors que la jeune femme s'inquiétait, ses sœurs se préoccupaient seulement de ne pas avoir eut les précieuses robes demandés, quand Belle n'avait demandé qu'une rose. Une rose responsable, bien malgré ses bons sentiments, de l'absence de son père. Il ne fallut que quelques instants à Belle pour prendre sa décision et monter sur le cheval, le lançant au galop. Il la conduisit ainsi à un château et la Belle descendit. Précipitamment elle gravit les marches, entrant dans la bâtisse.

"- Il y a quelqu'un !? Je suis venue chercher mon père !" annonce dans l'entrée la Belle.

On ne lui répond pas, mais elle entend tousser et crier. Reconnaissant la voix de son paternel et sans avoir remarqué le candélabre et l'horloge la fixant, elle se précipita dans les escaliers pour retrouver son père. Quelques instants plus tard seulement, elle sursauta comme une voix grave l'interpellait. La bête. Malgré l'apparence de cette dernière, et les suppliques de son père pour qu'elle ne succombe pas à cette folie, Belle échangea sa place et Maurice put quitter le château, alors qu'elle-même était dorénavant enfermée dans une cellule, recroquevillée sur elle-même, consciente qu'elle n'avait aucune issue, aucun moyen de s'échapper.

C'était sans compter sur le candélabre qui la fit s'évader et lui offrit une chambre à l'insu de son maître. Elle était plus libre peut-être. Mais toujours prisonnière et "qui pourrait aimer la compagnie d'une bête ?". Et pour elle l'arrivée à crossover ne change rien encore. Malgré le collier qui permet à la bête de se faire passer pour un homme en ville, comme Belle l'a rencontré sous sa forme de bête, elle n'a aucune idée de son humanité, ni de son apparence humaine.